Qui est l'africain?

Si l'Africain devait se définir, en toute honnêteté, il se définirait comme non-blanc.

Et en rage de ne pas être blanc. Envieux, jaloux, admiratif, entre amour et haine.

Les chantres de la négritude ont bien essayé de lui donner une fierté d'être lui-même. Mais, tombant dans l'excès, caressés en plus par les blancs, ils n'ont réussi qu'à lui donner la fierté d'être noir. Sauf qu'être noir, c'est toujours ne pas être blanc. Ce devrait être le contraire.

Personne ne connaît l'Africain parce qu'il ne se connaît pas lui-même. On lui a apporté une civilisation, une culture, des valeurs qui n'étaient pas les siennes. Il les utilise sans trop savoir par quel bout les prendre, entre refus et désir, entre besoin de tradition et envie de modernisme.

Le village connaît encore une certaine quiétude, très enraciné dans la tradition. Mais la jeunesse est attirée par la ville, par ce qu'il perçoit à travers ce qu'il reçoit de télévision, de réseaux mobiles... Il veut plus, il veut mieux, et il se perd.

Comment le blanc est-il perçu dans les villages? S'il vient pour apprendre, pour adopter les mœurs traditionnelles, il sera parfaitement adopté. S'il vient apporter son savoir, ses pratiques, on les prendra, on le caressera mais on le méprisera. Et ce qu'il a apporté périclitera. D'où il déduira que l'Africain est irrécupérable. Peut-être est-ce simplement lui qui l'est?