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Un clic, déclic pour l'Afrique

Des vérités historiques, sociales, économiques pour l'Afrique Noire Francophone. Des interrogations sur le passé, le présent et l'avenir de l'Afrique, colonisation, esclavagisme. Des observations, des analyses, le rôle des européens, les repentances, la victimisation.

L'AFRIQE INVALIDE (2): le culte des héros.

Publié le 17 Mai 2018 par Lu Nienne Diallo

On me dit dans mon précédent article que la jeunesse, la révolution, etc... Ce, en référence à ce qu'on laisse croire des événements de 2014 et 2015. J'ai bien dit ce qu'on laisse croire. Car la vérité est toute autre. Et, non, l'Afrique n'avance pas, l'Afrique tourne en rond. Voici donc ce qu'il en est.

En ce temps-là, je n'avais pas encore une page dévolue à l'Afrique, j'étais simplement consternée de voir des jeunes partir à la mort avec la croyance qu'ils luttaient "pour la patrie". Poings dressés, pamphlets ant-blaise, une propagande soignée laissait entendre que Blaise parti, la Patrie serat sauvée.

SAUF QUE.

Sauf que ceux qui avaient monté cette propagande roulaient pour pas mieux que Blaise, pour les RSS. Ah, bien sûr, on ne s'en vantait pas. Bien au contraire, on se disait apolitiques, patriotes, artistes engagés.
Pourtant, je me souviens d'un certain artiste, alors que j'écrivais assez colère contre lui, qu'un certain Y. que j'ai su plus tard MPP, m'avait pésenté comme une personnalité importante contre qui il ne fallait pas aller, et notre Y. m'avait abondamment tancée (et éclairée), jusqu'à me proposer, croyant m'avoir convaincue, de me présenter à Salif. Sali, oui, aujourd'hui décédé. Un des RSS.
Le MPP n'est pas le seul à m'avoir courtisée, dotée d'une écriture acérée, on préférait m'avoir avec plutôt que contre. Tous m'ont beaucoup appris.
Un certain S. (je ne donne pas les noms, mais je parle là de personnalités considérées comme des leaders d'opinion, et très connues), s'est entiché de moi alors que j'avais écrit un article assez acerbe sur le programme de Zeph. Il s'était présenté comme un mécène, apolitique, bien sûr, et était prêt à me soutenir dans mes combats. Ce, jusqu'à ce que j'écrive sur le même ton sur le programme de Rock. Curieusement, ma plume n'était plus aussi appréciée.

J'ai ensuite été courtisée par les partisans de Zeph. D'un autre S., j'ai appris beaucoup, beaucoup, non seulement sur les événements de 2014, dont il avait été un des leaders, mais aussi sur les partisans de Zeph et sur Zeph lui-même.

Pour revenir à Octobre 2014, ce que je retiens de toutes ces informations, c'est que nos propagandistes anti-blaises roulaient pour le MPP. Ils n'ont jeté les jeunes dans la rue et les ont fait tuer que pour remplacer Blaise par Roch. Les Zeph étaient furibonds, car eux-mêe s'étaient fait doubler.

Je le répète, ceux qu'on présente aujourd'hui comme des martyrs (les jours de commémoration et pour se vanter d'avancer dans le bon sens) sont des pauvres gamins qu'on a manipulés d'un bout à l'autre. Les beaux artistes qui ont mené le bal sont aujourd'hui silencieux, je ne pense même pas qu'ils aient, eux, avancé sur le plan artstique, peut-être seulement en confort de vie.

Le même S. l'apolitique, m'a expliqué avoir monté le plan informatique pour assurer que les élections ne seraient pas contestables. Des élections dites démocratiques, dont pourtant le résltat était évident. Ah, oui, on faisait la guerre à Zeph, il fallait faire croire que Zeph pouvait être élu, de telle sorte que l'élection de Roch serat considérée comme démocratique.

En France, on n'a même plus besoin d'artistes engagés (par...?), c'est la presse qui s'occupe de faire croire qu'un candidat risque de passer pour faire voter pour l'autre.

La pratique est la même, on manipule la population pour faire croire à une démocratie.

Et ceux-là même qui viennent me contester, m'affirmant, je le répète, avec des mots creux, que l'Afrique avance, que la jeunesse a compris, sont dans cette complète illusion.

Un mot encore sur le putsh de Diendéré. J'ai cru comme beaucoup que c'était un coup du CDP, et j'ai longtemps hésité sur le rôle de Zeph, assez ambigü dans cette affaire. Du côté de S., on s'efforçait de me convaincre qu'il était complice. Mais mes oreilles trainant partout, étant très impliquée à cette époque et participant à tout ce qui comptait sur le plan politique, je me sus rendu compte que TOUS, je dis bien TOUS les politiques étaient soit impliqués, soit prêts à s'impliquer.

Notez que TOUT le monde aujourd'hui s'entend pour alléguer que Gilbert a agi seul à la suite du RSP. Personne ne prend plus le risque d'accuser l'un ou l'autre, car des accusations pourraient se returner contre celui qui les lancerait.

TOUS. Car ce que j'ai appris aussi, c'est que Zeph mis à part, qui est comme on le sait, Bissa, TOUT le monde politique est consanguin. Tels qui aujord'hui s'insultent par communiqués vipérins ont sauté sur les mêmes genoux que tel autre, petit fils de Yoryan (Cube Maggi) et cousin de Gaspard. 
La raison en est simple. Jusqu'en 1963, la Haute Volta était administrée par une administration coloniale noire formée dans les écoles françaises. Cette administration coloniale, à l'indépendance, s'est tout de suite imposée au pouvoir, fomentant troubles et putshes les uns contre les autres, ou avec, selon la vitesse du vent. Ils ont été les premiers à envoyer leurs enfants dans des universités françaises, à prendre en charge les universités burkinabè et bien sûr à y envoyer leurs propres enfants.
Si, aujourd'hui, des enfants pauvres arrivent à grand peine à faire des études, pendant 50 ans, ils ont été devancés par les enfants de cette classe riche. Et tous ceux qui peuvent espérer le pouvoir aujourd'hui, de préférence Mossi, sont issus de cette classe-là.

Il ne faut pas oublier non plus l'influence politique du Moro Naba, empereur des Mossi. On attend de voir une autre ethnie que mossi arriver au pouvoir.

Et encore moins l'influence des marabouts, dont l'équipe attitrée au Moro Naba, qui accueillent quiconque veut bénéficier de leurs services.

Mais la rumeur burkinabè s'en tient toujours à la fable d'une révolution patiote, d'une jeunesse éclairée, celle-là même qu'on est en train de doucement convaincre que, dans le fond, on a peut-être eu tort de virer Blaise et... Diendéré, l'homme fort, si rassurants, avec lesquels il n'y avait pas de terrorisme, avec lesquels la sécurité était assuée pour tous.

Les mêmes ressorts qu'en France, mais est-ce bien étonnant, c'est en France que ces gens apprennet à manipuler les populations.

Comment une française, blanche de surcroît, sait-elle autant de choses que bien peu savent? Je l'ai dit, on a trop voulu me convaindre, et mon éducation politque a été assurée par le monde politqiue burkinabè, issu du CDP, du MPP, des Zeph, des Natama (encore un décédé, à ma grande tristesse, car même s'il était issu de la même classe, il avait une vision autrement profonde de la politique burkinabè). Cette information, qui m'a été délivrée en abondance et de tous bords, bien sûr, personne ne l'a entièrement. Il faut vraiment parler avec tout le monde, ne pas sembler concurrentiel, et en même temps, attirer l'attention par certaines aptitudess.

Et, non, si en France ce genre d'informations contradictoires circule en abondance, en Afrique, et c'est là encore une des raisons de sa stagnation, elle est confidentielle.

Beaucoup sans doute regrettent leurs confidences, je ne suis en odeur de sainteté auprès de personne parce que je n'ai siivi personne. Mais je ne pense pas qu'on s'inquiète beaucoup de moi, car qui va croire une blanche concernant la politqiue du pays?

Et dites-moi un peu, quel africain aussi renseigné que moi, les publierait, prenant ainsi le risque de se faire marabouter? Car si en Afrique on vous répond vite qu'on n'y croit pas, tout le monde en a peur, et c'est là une autre des raisons principales qui invalident l'Afrique. Et d'expérience, on a raison d'avoir peur.

Et puis, l'africain vit dans le présent, il n'aime pas revenir dans le passé. Sauf pour une chose: pour se plaindre des blancs., d'il y a 3 siècles ou d'hier. Mais regarder ce qu'ont fait les gouvernants il y a seulement 4 ans...Non.

Ma blanchitude, réfugiée en France, me permet une liberté d'expression impossible en Afrique. Même les diaspos ne se le permettraient pas, ils ont de la famile au pays. Ils sont en général énigmatiques, réfugiés derrière des pseudos factices, distribuent eux aussi des mots creux, prudents, ils agissent à l'africaine, ce qui les préserve mais fait obstacle à la circulation des vérités.

Voilà, j'ai donné tout ce que j'ai, je me suis éloignée de tout ça, que pourrais-je faire maintenant qu'on me sait plus subversive que quiconque? Mes anciens amis politiques m'ont tous gommée et m'ignorent, sachant que je n'ai pas d'ambition et ne serai guère écoutée.
Je ne suis même plus très sûre de l'orthograpghe de certans noms et je dois dire que voir comment on prépare le retour de ceux qu'on a fait partir, sans aucune arme contre eux que les fameux mots creux me décourage totalement de continuer à m'y intéresser.

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