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Un clic, déclic pour l'Afrique

Des vérités historiques, sociales, économiques pour l'Afrique Noire Francophone. Des interrogations sur le passé, le présent et l'avenir de l'Afrique, colonisation, esclavagisme. Des observations, des analyses, le rôle des européens, les repentances, la victimisation.

MACHIAVEL : A LA RECHERCHE DU CHEF D’ETAT IDÉAL

Publié le 10 Juillet 2017 par Lu Nienne Diallo

J'ai cité Machiavel il y a peu. Machiavel, c'est le styliste des gouvernements actuels.

Sauf que... ##
La question du rapport entre pouvoir, Etat, politique et morale est au cœur de la pensée de Machiavel: qu’est-ce qu’un bon chef d’état ? Quelles qualités font un bon politique ? Comment doit-il gérer la vie politique ?
Pour ne pas redécouvrir la lune, jetons un coup d’oeil sur le penseur qui a fondé la philosophie politique moderne : Machiavel. Dans son célèbre texte Le Prince, le florentin, qui a passé sa vie au plus près du pouvoir auprès de César Borgia à qui s’adresse Le Prince, tente un portrait-robot du gouvernant.
D’emblée, Machiavel réfute toute conception morale du pouvoir : le chef de l’état ne doit pas obéir à une morale fixe, mais s’adapter aux circonstances, ce qu’il appelle la fortune (”fortuna”, en latin, signifie la chance, le destin). En dissociant la morale du pouvoir, il ne dit pourtant pas que le chef de l’état doive être immoral, mais qu’il peut s’affranchir de la morale si c’est nécessaire. C’est ce qu’aujourd’hui on appellerait le pragmatisme, ou le primat de la fin sur les moyens. Autrement dit, le chef de l’état doit maîtriser et faire foin de toute idéalisme qui le contraindrait à moraliser sa politique. La morale de Machiavel n’est donc pas un formalisme éthique (comme chez kant par exemple), mais plutôt une invention permanente de celui qui la pratique : la morale machiavélienne est immanente, et non transcendante.
Kant s’opposera à cette conception du pouvoir, en plaçant les intentions au-dessus des résultats. A la différence, pour Machiavel, l’action politique ne peut être jugé que sur sa réalité et non sur ses potentialités ou les intentions qui la fondent. Machiavel définit le champ politique comme le lieu d’affrontement du destin (fortuna) et de la volonté (virtu). Le chef d’Etat doit incarner cette volonté de dépassement de la nécessité, le dépassement des contraintes naturelles ou conjoncturelles.
Un personnage en vue :
Avant tout, le chef de l’état est un personnage public, il est sans cesse “en vue“(d’autant plus dans nos démocraties médiatiques, ou “médiacratie”). C’est pour cette raison qu’il doit maîtriser son image : il doit donc paraître posséder des qualités qu’il ne détient pas forcément. Ses défauts seront cachés au public pour ne pas le déstabiliser. On voit à quel point ceci est moderne. Aujourd’hui, ce sont les conseillers en communication (“spin doctors”) qui gèrent l’image des hommes politiques via des méthodes telles que l’analyse des sondages ou le media training, en tentant de les faire apparaître sous leur meilleur jour. Parce qu’il est en permanence sous le regard des autres, le politique de Machiavel doit dissimiler ses défauts et feindre des qualités qu’il ne détient pas.
Machiavel et la maîtrise de la vie politique :
Le chef de l’état doit également mettre sous contrôle ses opposants. Machiavel prône à leur égard une politique de fermeté. La dissidence doit être endiguée car elle est la racine de la révolte. Or, selon Machiavel, cela va de soi, le chef de l’état n’a qu’un seul but : la conservation du pouvoir. En un mot : la fin, là aussi, justifie les moyens. Si le politique est menacé par ses opposants, il ne doit pas s’empêcher de les emprisonner.
Ainsi, le trait dominant du “bon” chef de l’état, c’est la “VIRTU”, c’est-à-dire le contrôle, la maîtrise : de soi (l’image), de l’avenir (le destin), de ses opposants (la vie politique). Cette politique de contrôle est, de nos jours, appelée RealPolitik.
C’est loin du cynisme auquel Machiavel est souvent réduit …

##... Le souci des pouvoirs actuels est-il la bonne gouvernance ou la satisfaction de quelques richissimes électeurs.?
Machiavel au service des banques... On frissonne
Mais n'est-ce pas ce qu'on a argué au sujet du dernier conflit?
"Les institutions au-dessus du citoyen"... N'est-ce pas du foutage de gueule? Déjà que ses représentants planent au-dessus de lui niveau stratosphère.
Que devient ce citoyen, largué en bas en bas en bas des échelles humaines, manipulé pour s'en dire satisfaits?.
Oh la la, j'ai mal à la démocratie.

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